5 choses à savoir à propos du nouvel engagement de Starbucks en matière de durabilité environnementale
Mardi, Starbucks a annoncé un objectif audacieux qui s’étendra sur plusieurs décennies, soit celui de réduire son empreinte carbone, sa consommation d’eau et ses déchets de 50 pour cent d’ici 2030 et de redonner à la planète en atteignant un bilan environnemental positif dans l’avenir.
Le président-directeur général de Starbucks, Kevin Johnson, a annoncé mardi un engagement renouvelé envers le développement durable qui met l’accent sur le principe de « rendre à la planète plus que nous en prenons ».
« Nous aspirons à un bilan environnemental positif — stocker plus de carbone que nous n’en émettons, éliminer les déchets et produire plus d’eau propre que nous n’en utilisons », a déclaré Kevin Johnson dans une lettre publiée mardi.
Sa lettre contenait des cibles préliminaires à atteindre d’ici 2030 et l’engagement de Starbucks à être transparente dans la divulgation de ses résultats à l’égard des objectifs à court et à long terme. Il a également promis de travailler en collaboration avec les partenaires de Starbucks, ses clients et d’autres intervenants dans cette initiative. « À l’occasion du 50e anniversaire de Starbucks en 2021, nous officialiserons nos objectifs environnementaux à la lumière de ce que nous aurons appris entre-temps », a-t-il écrit.
« Nous sommes bien conscients que nous n’avons pas toutes les réponses, et que nous ne saisissons pas entièrement toutes les complexités et les éventuelles retombées, a déclaré Kevin Johnson. Maintenant, il faut tendre vers un objectif encore plus vaste et audacieux, qui requiert une pensée visionnaire, de nouvelles façons de travailler, un investissement en ressources et des mesures urgentes. »
Starbucks exploite plus de 31 000 magasins à l’échelle mondiale, dans lesquels 400 000 partenaires servent 100 millions de clients chaque semaine. Kevin Johnson a aussi ajouté que pour atteindre ses objectifs, l’entreprise devra compter sur la collaboration et la créativité de ses partenaires et de ses clients partout dans le monde ainsi que sur celles d’entrepreneurs, d’organismes à but non lucratif et de fournisseurs.
Voici les cinq éléments les plus importants à savoir à propos de l’annonce de mardi :
1. Starbucks désire réduire de moitié ses émissions de carbone, ses déchets et son incidence sur l’eau au cours de la prochaine décennie tout en accroissant ses activités.
La lettre de Kevin Johnson décrit trois objectifs préliminaires pour 2030 : Starbucks vise une réduction de 50 % de ses émissions de carbone; une réduction de 50 % des déchets acheminés vers les décharges à partir de ses magasins et usines grâce à une transition accentuée vers l’économie circulaire ainsi que la conservation ou le remplacement de la moitié des eaux utilisées directement pour ses opérations et la production du café.
2. Il existe maintenant une nouvelle façon de faire le suivi des résultats.
Depuis longtemps, l’entreprise se sert des recherches scientifiques pour évaluer ses résultats. Elle a maintenant établi un premier bilan environnemental qui quantifie l’empreinte carbone, déchets et eau de ses activités et de sa chaîne d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Créé en partenariat avec Quantis et le World Wildlife Fund, il servira de point de repère pour évaluer les progrès à l’avenir. « Au fur et à mesure, nous ferons état en toute transparence de nos progrès à court terme et à long terme par rapport à nos objectifs », a écrit Kevin Johnson.
3. De l’élargissement de son éventail d’options d’origine végétale à l’offre d’articles réutilisables, Starbucks recherche activement des façons de se transformer.
Starbucks a déterminé des secteurs clés où elle pourra avoir des impacts importants d’ici 2030 : élargir l’éventail d’options d’origine végétale pour que son menu soit plus écologique; délaisser les produits à usage unique au profit d’articles réutilisables; investir dans les pratiques agricoles innovatrices, la conversation de l’eau et le reboisement; rechercher de meilleures façons de gérer les déchets (y compris le gaspillage de nourriture) dans les magasins et dans les communautés et mettre au point des systèmes plus écologiques en ce qui a trait aux magasins, à la chaîne d'approvisionnement et à la fabrication.
4. Le travail de base passé permet d’avoir une longueur d’avance.
Au cours des années, l’entreprise a collaboré avec d’autres organisations et investi dans des façons d’adopter des pratiques durables à grande échelle. Voici quelques exemples : le programme FoodShare de Starbucks (article en anglais seulement pour le moment), le défi NextGen Cup Challenge (article en anglais seulement pour le moment), l’adoption de la norme L.E.E.D. (Leadership in Energy and Environmental Design) pour les magasins, des investissements dans les énergies renouvelables et l’objectif d’éliminer les pailles de plastique d’ici la fin de 2020. Il lui aura également fallu près de vingt ans de collaboration avec Conservation International pour pouvoir affirmer que 99 % de son café provient du commerce éthique, dans le respect des pratiques C.A.F.E. pratiques équitables pour le café et ses producteurs (Coffee and Farmer Equity). Les recherches montrent qu’en établissant ces normes, l’entreprise a réduit son empreinte carbone de plus de la moitié par rapport à ce qu’elle aurait été autrement. « Cet engagement à offrir un bilan environnemental positif est audacieux et nécessaire — exactement ce à quoi nous pouvons nous attendre de la part de Starbucks », déclare Dr M. Sanjayan, vice-président exécutif, Conservation International Depuis plus de deux décennies, Conservation International et Starbucks travaillent en collaboration afin d’assurer la production du café d’une façon durable, transparente et favorable aux populations et l’environnement. Nous avons réussi - aujourd’hui, 99 pour cent du café offert par Starbucks est homologué comme provenant de sources éthiques – mais nous n’en resterons pas là. Nous nous appliquons désormais à amener l’industrie du café dans son ensemble à unir ses efforts pour faire du café le premier produit agricole durable au monde. C’est ce qu’il faut pour faire face aux enjeux actuels : une vision audacieuse ainsi qu’une prise de position axée sur des actions concrètes.
5. Un tablier vert encore plus vert.
Les partenaires de Starbucks se mobilisent en grand nombre pour le changement. Au cours des deux dernières années, plus de 18 000 partenaires ont suivi la formation Tablier plus vert, et le nombre de participants continue de grandir. Cette formation porte sur le développement durable et la gestion environnementale responsable. Lisa Ference, gérante de magasin à Conway, en Arkansas, compte parmi ces participants. Le moment décisif pour elle est venu il y a quelques années, lorsqu’un déversement d’hydrocarbures a contaminé un lac près de chez elle. Depuis, elle se porte à la défense de l’environnement et de la nature. Lisa est très enthousiaste face à l’annonce de Starbucks. « Je suis persuadée qu’au cours de la prochaine décennie, nous deviendrons un modèle pour d’autres entreprises qui cherchent à passer à un bilan environnemental positif. À mon avis, c’est la clé de la pérennité de notre entreprise à long terme », dit-elle. « Il existe de nombreuses raisons d’être reconnaissant pour cette entreprise, mais la plus importante pour moi est que sa mission et ses valeurs correspondent aux miennes. Le développement durable représente un enjeu prioritaire qui me touche et me tient particulièrement à cœur. C’est un privilège de travailler pour une entreprise qui n’attend pas d’être mise au pied du mur avant d’agir. Nous le faisons parce que c’est la bonne chose à faire. »
Cette annonce représente un jalon important pour Starbucks, déclare Sheila Bonini, vice-présidente principale responsable de l’engagement dans le secteur privé au sein du Fonds mondial pour la nature, organisme chef de file de conservation à l’échelle mondiale. Madame Bonini affirme que bon nombre d’entreprises prennent des engagements environnementaux, mais ce qui l’encourage le plus sont ces moments en cours de route où ces entreprises peuvent célébrer chaque étape menant à l’atteinte des objectifs établis.
« Je suis impressionnée par le leadership de Starbucks, par les stratégies ambitieuses qu’elle met en œuvre pour promouvoir le développement durable et par son humilité et sa volonté de scruter toutes les facettes de l’entreprise pour y arriver », déclare-t-elle.
« Nous commençons déjà à voir les retombées catastrophiques du changement climatique. Il est clair que le niveau de consommation et de production que nous connaissons aujourd’hui dépasse ce que la planète peut supporter. Nous avons tous le devoir de remédier à cette situation. Nous devons nous y mettre dès aujourd’hui. »
Sheila Bonini croit qu’il est important pour les entreprises de faciliter les choix responsables des consommateurs et de les aider à comprendre pourquoi il est important de faire ces choix.
« Les gens veulent poser des gestes durables, mais nous devons les aider à le faire », soutient-elle. « Cette réalité concerne chacun d’entre nous.»
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