Derrière le tablier vert : Accroître la sensibilisation à la lutte contre le VIH et le sida une personne à la fois
Alors que le monde est aux prises avec un accroissement des cas de COVID-19, les effets d’une autre maladie grave perdurent dans les communautés, tant ici qu’à l’étranger.
Depuis quatre ans, rien qu’au Canada, le nombre de nouveaux cas de VIH a augmenté de plus de 25 pour cent* et cette hausse est attribuable en partie à un manque d’éducation et de sensibilisation, selon la Société canadienne du sida (SCS). Le 1er décembre, la SCS espère relancer la discussion à l’occasion de la Journée mondiale du sida.
« On n’entend plus parler du VIH. Beaucoup de gens pensent que ce n’est pas un problème, mais en réalité, le VIH est en voie de devenir l’un des problèmes de santé les plus importants au Canada », déclare Gary Lacasse, directeur général de la Société canadienne du sida. « La santé sexuelle est un sujet tabou pour beaucoup de groupes, et des campagnes de sensibilisation s’imposent pour combler les lacunes dans les connaissances et pour aborder la question avec les différents groupes qui risquent de contracter le VIH. »
Une façon assez simple de lutter contre les préjugés consiste à se renseigner afin de mieux comprendre les idées fausses sur le VIH et le sida (document en anglais seulement) et de développer de l’empathie pour les personnes qui en sont atteintes (document en anglais seulement).
Les préjugés et les idées fausses relativement au VIH et au sida empêchent les gens qui vivent avec cette maladie de parler ouvertement de leurs expériences. Pour Levi Parker-Styles, gérant de district chez Starbucks Canada, la lutte incessante contre les préjugés fait partie de sa réalité depuis qu’il a reçu son diagnostic de VIH en 2018.
« En toute honnêteté, [les préjugés] me mettent encore mal à l’aise aujourd’hui. Lorsque les gens apprennent que j’ai contracté le VIH, je ne peux pas m’empêcher de me sentir amoindri à leurs yeux », dit-il. « Que ce soit au travail ou dans ma vie privée, je suis toujours conscient de ma situation et si je me sens un peu plus libéré chaque fois que j’en parle, je sens aussi que je perds un peu plus de moi-même. Le fait de devoir en parler, de révéler mon diagnostic chaque fois, ça pèse plus lourd qu’on ne pense. »
Malgré le jugement auquel il s’expose, Levi reconnaît qu’il serait difficile de corriger les fausses perceptions du public sans faire d’éducation. Aujourd’hui, il parle de son vécu dans l’espoir de lancer d’importantes conversations sur le VIH, de combattre la stigmatisation et peut-être même d’encourager plus de gens à se faire tester pour qu’ils sachent quel est leur statut.
« Si en parlant de mon propre parcours, je peux aider ne serait-ce qu’une personne – en matière de soutien ou d’éducation – je saurai que j’ai fait un geste qui compte », dit-il.
Environ 20 pour cent des personnes atteintes ne savent pas qu’elles vivent avec le VIH et le plus grand mythe selon la SCS, c’est que le VIH est une maladie qui se transmet facilement et qui se gère facilement. Malgré les médicaments efficaces qui aident les patients à gérer leurs symptômes et les complications, il n’est toujours pas possible de guérir du VIH ou du sida.
« Étant donné que les médicaments [pour traiter la maladie] ont beaucoup évolué, on a la fausse impression que les gens ne contractent plus le VIH et qu’il est possible d’en guérir », explique Bridget Hall, présidente du conseil d’administration de la SCS. Bridget fait référence au fait que les personnes qui, comme Levi, vivent avec le VIH, peuvent gérer leur maladie en prenant un comprimé par jour.
De plus, le prix des médicaments est habituellement très élevé. Comme Levi est admissible aux avantages sociaux des partenaires (employés), le coût de ses médicaments est couvert, ce qui « fait disparaître l’inquiétude qui tourmente plusieurs de mes amis », dit-il. « Imaginez-vous devoir payer 2000 $ par mois, chaque mois, sans aide. »
Starbucks soutient la lutte contre le sida
Le 1er décembre, Starbucks participe à la campagne Mardi je donne et souligne la Journée mondiale de lutte contre le sida en remettant 500 000 $ US au Fonds mondial de lutte contre le sida avec (RED).
Ce don servira à appuyer le Fonds mondial dans sa lutte contre la COVID-19 afin de renforcer les systèmes de santé et d’atténuer les conséquences de la pandémie sur les programmes de lutte contre le sida. Les fonds aideront à préserver les acquis extraordinaires réalisés dans la lutte contre le sida à l’échelle mondiale et à assurer que tous ceux qui en ont besoin continuent d’avoir accès aux traitements et aux services qui permettent de sauver des vies.
Depuis le début de son partenariat avec (RED) en 2008, Starbucks a recueilli plus de 16 millions de dollars pour la lutte contre le sida.
Ce don s’ajoute aux montants investis par la Fondation Starbucks pour appuyer les efforts et la résilience communautaires durant la COVID-19. La Fondation Starbucks a versé plus de 9 millions de dollars à divers organismes à but non lucratif à l’échelle locale et mondiale, y compris Mercy Corps, le Fonds des Nations Unies et plus de 400 organismes communautaires partout au Canada et aux États-Unis pour faire face à la COVID-19.
Pour apprendre comment vous pouvez participer à la Journée mondiale du sida, consultez les liens vers les ressources de la Société canadienne du sida afin de trouver les organismes locaux et d’avoir accès aux lignes d’assistance et au soutien.
*Rapport 2018 de l’Agence de la santé publique du Canada