Chaque petit geste compte
Le programme FoodShare de Starbucks contribue à galvaniser les troupes de bénévoles et à accroître l’incidence de leurs actions au sein de la communauté de Calgary
Actuellement, près de 1,15 million de jeunes au Canada ne mangent pas à leur faim : c’est un enfant sur six. Mais en Alberta, des organismes comme Bethany Chapel et Brown Bagging for Calgary’s Kids ont choisi de s’attaquer au problème de l’insécurité alimentaire, un repas sain à la fois.
À ces débuts il y a de cela 30 ans, le rôle de l’organisme Brown Bagging consistait à distribuer de la nourriture aux jeunes sans-abri de Calgary. Au fil des années, alors que des études mettaient en lumière qu’un nombre croissant d’enfants se rendaient à l’école le ventre vide, l’organisme a décidé de redéfinir sa mission afin d’offrir également des repas à ces tout-petits. L’organisme œuvre aujourd’hui auprès de 225 écoles, nourrissant chaque jour 4 700 enfants à Calgary. Bien que la moitié des repas distribués aux enfants soient préparés dans la cuisine centrale de l’organisme, le reste des activités associées à cette initiative sont soutenues par des groupes communautaires comme Bethany Chapel ainsi que des personnes dévouées en première ligne. Des gens comme Mary Dyck, directrice, Communauté et ministères féminins.
« J’adore mon travail, j’aime rencontrer des gens et les écouter me raconter leur histoire. Je crois que nous sommes parvenus à établir avec ces derniers une relation reposant sur la confiance. » Le sourire de Mary illumine son visage lorsqu’elle parle de son travail. « Notre rôle est simple : aider ces gens afin qu’ils puissent passer à travers leur journée, leur semaine, et c’est de cette manière qu’un climat de confiance a pu être établi. »
Mary coordonne les ressources relatives aux réfugiés, effectue des collectes de vêtements et participe à la préparation de sacs-repas pour près de 150 enfants chaque semaine pendant l’année scolaire. Pendant l’été, ce nombre passe à près de 250. « Nous veillons à ce qu’ils puissent avoir accès à des fruits et à des légumes, à de bons jus ainsi qu’à une collation saine afin d’avoir suffisamment d’énergie pour passer la journée. »
Au cours des huit derniers mois, Mary a été épaulée dans sa mission par Manar Al-Yasiri, partenaire Starbucks. Mary se souvient de leur première rencontre : « Elle était tout simplement emballée et renversée par l’ampleur de la tâche que nous accomplissions. Les idées ont commencé à se bousculer dans sa tête et elle s’est exclamée : « Vous savez, à la fin de la journée chez Starbucks, il y a des restes ». Elle vient désormais deux ou trois fois par semaine nous aider. Et c’est fort agréable de travailler en partenariat avec elle. »
Manar souhaitait redonner à sa communauté au plus fort de la pandémie. Lorsqu’elle a découvert le programme de dons alimentaires de Bethany Chapel, elle a tout de suite réalisé que c’était exactement le genre d’initiative qu’elle recherchait. Elle savait également qu’elle était en mesure de rendre un peu plus spécial chaque sac-repas distribué. « Tout enfant, qu’il ait besoin d’un bon repas ou de tout autre chose, trouvera l’aide dont il a besoin auprès de cet organisme. C’est tellement touchant tout ce que ces gens font. Mais en préparant ces sacs-repas, j’ai réalisé que je pouvais en faire plus. J’étais capable de les rendre plus attrayants. Il me suffisait d’y ajouter quelques petites gâteries pour les enfants. »
Peu après avoir eu cette idée, Manar s’est lancé dans l’organisation de livraisons de denrées provenant de cinq magasins Starbucks à Calgary. Et lorsque le programme FoodShare a été déployé plus tôt cette année dans la ville de Calgary, ce qui était au départ une simple relation de collaboration entre bénévoles s’est transformé en quelque chose de plus grand. Non seulement la quantité de denrées disponible est alors montée en flèche, mais la nourriture à laquelle les enfants qui ont faim ont accès est désormais beaucoup plus diversifiée.
Cette initiative a eu une incidence majeure sur le gaspillage de nourriture dans les magasins de Calgary, ainsi que sur le niveau de satisfaction de Manar dans le cadre de son travail. « En tant qu’entreprise, nous sommes présents dans presque tous les foyers et toutes les villes, fait-elle observer. Mais nos activités s’accompagnent malheureusement d’un problème, soit celui du gaspillage alimentaire. Je suis aujourd’hui habitée d’un immense sentiment de reconnaissance puisque maintenant, ces aliments ne sont plus jetés, mais distribués aux gens qui en ont besoin. On leur donne littéralement une nouvelle vie. Je suis cette personne, celle qui redirige ces surplus alimentaires vers ceux et celles qui sont les plus démunis. Mais il est toujours possible de faire mieux. »
Manar accompagnée d’autres collègues partenaires a commencé à trier bénévolement jusqu’à 400 aliments chaque semaine provenant de cinq magasins Starbucks, en notant les dates d’expiration pour qu’ils puissent être distribués à des familles, en plus de procéder à leur emballage afin d’en faciliter la livraison. Outre l’immense sentiment de satisfaction ressentie face à l’enthousiasme des enfants devant les toutes nouvelles gâteries à déguster, le fait d’œuvrer dans le cadre du programme FoodShare lui a permis de tirer le maximum de toutes les possibilités qu’offrait cette initiative.
« Starbucks s’est donné comme mission de devenir un « troisième lieu » au sein de la communauté en offrant un endroit où tous et toutes sont les bienvenus. Mais cet espace, ce troisième lieu doit prendre différentes formes dans la communauté. Si nous pouvons être ce même troisième lieu pour les organismes communautaires, en leur allégeant la tâche avec la distribution de nourriture que les gens aiment, ils pourront alors utiliser leurs ressources et leur énergie pour aider les familles de différentes façons : visites sur le terrain, aide au logement ou toute autre forme de soutien. Je pense qu’une telle approche créerait un effet sismique qui aurait une incidence sur toute la collectivité. »
Mary et Manar ont toutes deux tôt fait de souligner qu’elles ne sont qu’un simple maillon dans une longue chaîne de compassion. Elles se considèrent comme des connecteurs, rassemblant tant les gens que les ressources. Les deux femmes conviennent que la seule avenue pour surmonter des défis comme le gaspillage alimentaire ou la faim chez les enfants consiste à établir des partenariats comme celui qu’elles ont su créer à Bethany Chapel, puis à tirer profit de programmes comme FoodShare pour parvenir à réaliser quelque chose de nouveau, de plus grand.
« Je suis constamment habitée par le même sentiment, soit celui que tout cela ne constitue qu’une simple goutte d’eau dans l’océan, qu'un tout petit geste. Je ne pense pas que je fais quoi que ce soit, vous savez, qui mérite une reconnaissance quelconque, explique Manar. Je fais simplement mon possible. Et c’est ce que beaucoup de gens font dans notre communauté : faire leur possible. Tellement de gens entrent dans le processus de préparation et de distribution de ces sacs-repas afin qu’ils arrivent à bon port, dans les foyers de ceux et celles qui en ont le plus besoin. Mais chaque petit geste compte. Et je crois en la force de ce petit effet d’entraînement. »
Apprenez-en plus sur le travail incroyable réalisé par Bethany Chapel et Brown Bagging for Calgary’s Kids.