Derrière le tablier vert : Trois partenaires Starbucks montrent comment la culture et les enseignements asiatiques les incitent à rendre service à leur communauté


Au mois de mai, Starbucks met à l’honneur le Mois du patrimoine asiatique en publiant chaque semaine dans Échos Starbucks des articles qui racontent les histoires et les expériences particulières de ses partenaires (employés) panasiatiques.

Cette semaine, Hanh (représentant des services de logistique à Toronto), MJ (gérant de magasin à Calgary) et David (barista) nous expliquent pourquoi leur culture, leurs apprentissages et l’éducation qu’ils ont reçue les poussent à rendre service à leur communauté.

Hanh

Les cultures vietnamienne et chinoise accordent une place très importante aux amis et à la famille.  Nous traitons nos amis comme des membres de la famille. Lorsqu’ils viennent chez nous, nous les accueillons chaleureusement et leur offrons un repas délicieux.  Il arrive que notre table ne soit pas très garnie, mais nous avons l’impression de manger à notre faim, car nos cœurs sont remplis de joie et de rires en compagnie de nos amis et de notre famille.  

Ma mère soutenait financièrement à elle seule notre fratrie de cinq enfants. Comme elle travaillait sur une chaîne de montage où 95 % de ses collègues étaient asiatiques, elle avait rarement l’occasion de parler en anglais. Elle a donc rencontré des difficultés lorsqu’une de mes sœurs a reçu un diagnostic d’épilepsie et que les médecins ont décelé un retard dans son développement. C’était difficile pour elle de trouver le soutien dont elle avait besoin dans le système de santé.

À 12 ans, j’accompagnais ma mère aux rendez-vous de ma sœur. Je lui traduisais en vietnamien/cantonnais ce que les équipes médicales lui demandaient en anglais pour qu’elles puissent répondre aux besoins de ma sœur. La résilience, l’amour et la gratitude dont a fait preuve ma mère malgré les circonstances m’ont appris à être reconnaissant pour tout ce qui m’entoure.

À l’adolescence, ma sœur a essayé de s’intégrer à un groupe de jeunes de son âge, mais elle a souvent été victime d’intimidation et d’abus à cause de sa vulnérabilité, et elle a souffert d’une dépression psychotique. Cette souffrance a provoqué ma colère et je me suis mis à la défendre et à la protéger. 

Je pense que ces expériences ont fait naître mon amour pour les gens et ont forgé ma volonté de soutenir les membres les plus vulnérables de nos communautés. Même dans mes moments les plus sombres, si quelqu’un me montrait un peu d’amour, je reprenais espoir et je trouvais la force de continuer. C’est ce qui me motive à faire la même chose pour les autres. 

Tout au long de mon parcours chez Starbucks, j’ai saisi les occasions de faire du bénévolat et d’organiser des événements qui offrent une lueur d’espoir à ceux qui en ont le plus besoin et qui les aident à croire qu’ils peuvent surmonter les épreuves les plus difficiles. Tout récemment, le réseau des partenaires panasiatiques de Starbucks Canada a fait un don de colis réconfort à des aînés asiatiques pour les égayer un peu, sachant qu’ils en avaient vraiment besoin. Comme je fais partie du réseau des partenaires panasiatiques, je découvre des cultures d’Asie, et je peux aussi soutenir les membres les plus vulnérables de notre communauté.

J’espère que mon histoire incitera d’autres personnes à trouver les moyens d’aider leur communauté et à faire sourire quelqu’un qui se sentira valorisé. Même un tout petit geste peut montrer à une personne qu’elle est importante.

MJ

J’ai grandi en Inde, et quand j’étais jeune, mon père et mon grand-père m’ont présenté le mantra suivant du Bhagwat Gita, le livre saint hindou, et je ne l’ai jamais oublié depuis : Karmanye VadhikarasteMa phaleshou kada chana. Ce mantra est écrit en sanskrit, la langue la plus ancienne du monde, et veut dire « Accomplis toujours tes tâches sans t’attendre à recevoir une récompense, mène une vie désintéressée. » Il s’agit du principe fondamental du karma.

J’ai vu mon père vivre en respectant ce mantra; il se donnait souvent de la peine pour aider des gens dans le besoin, malgré nos difficultés financières. Je me souviens aussi d’avoir accompagné mon grand-père au bazar communautaire et de l’avoir vu acheter des légumes presque pourris d’un marchand qui n’avait pas de clients, pour que celui-ci puisse acheter de la nourriture pour sa famille. Ma grand-mère se fâchait toujours à cause de cette habitude, mais il recommençait quand même, et il faisait ce qu’il pouvait pour donner aux autres. C’est ainsi qu’est née en moi la volonté permanente de changer les choses dans ma communauté.

En 2007, j’ai été embauché pour faire partie de l’équipe de Starbucks en Inde, mais le lancement a été retardé, et alors un événement a changé ma vie : Starbucks Canada m’a proposé un poste temporaire de gérant de magasin à Calgary, en Alberta. Quand je suis arrivé au Canada en 2008, j’avais un permis de travail valable deux ans et j’avais prévu de rentrer en Inde, mais à cause de mon expérience dans ce beau pays et chez Starbucks, j’ai déménagé de 18 000 kilomètres! Dès le début de mon parcours chez Starbucks, que j’ai commencé il y a 13 ans, je me suis engagé à défendre ma famille et les valeurs culturelles qui m’ont été inculquées très tôt dans ma vie, ainsi qu’à poursuivre la mission de Starbucks : inspirer et nourrir l’âme au gré des rencontres, café après café, d’une communauté à l’autre. C’est pourquoi mon équipe et moi, nous nous tenons informés et saisissons toutes les occasions de rendre service à notre communauté et de faire une différence. Que ce soit en participant à des initiatives favorisant le développement durable, la santé et l’inclusion ou en luttant contre l’insécurité alimentaire, j’ai eu la chance de pouvoir collaborer avec des organismes de notre communauté qui s’efforcent d’améliorer la vie de quartier pour tous. Vasudhaiva Kutumbakam, le monde est une seule famille. 

David

Mes parents m’ont élevé en me rappelant constamment d’agir en respectant mes valeurs. Alors, quand je vivais des moments difficiles, je puisais dans mes forces pour aller de l’avant. Comme mes parents sont des immigrés, je les ai vus adopter une éthique de travail rigoureuse pour pouvoir s’établir au Canada. Ils ont rencontré des difficultés pour trouver un logement et des employeurs qui reconnaissaient leur formation, en même temps qu’ils essayaient de vivre une vie normale et qu’ils devaient nous élever, mon frère et moi.

Je me souviens que ma mère et mon père travaillaient 16 heures par jour, et que parfois je ne les voyais pas pendant plusieurs journées. Ils ont dû recourir à la communauté philippine pour réussir à prendre soin de nous et trouver les moyens de commencer une nouvelle vie ici. Ils ont décidé d’ouvrir leur propre entreprise, et de devenir des défenseurs de la communauté philippine en embauchant de nouveaux arrivants pour les aider à s’installer. Face à leur exemple, j’ai adopté des valeurs qui consistent à respecter une éthique professionnelle et à favoriser la réussite des groupes défavorisés et marginalisés.

En grandissant, je me suis passionné pour l’engagement communautaire et je cherche à donner aux jeunes les moyens de devenir les leaders dont nous avons besoin aujourd’hui. J’ai appris à être humble en écoutant les histoires que mes parents m’ont racontées sur les régions des Philippines où les gens sont extrêmement pauvres; j’ai compris que j’avais beaucoup de chance de vivre au Canada. C’est pourquoi j’ai voulu créer un monde meilleur où tout le monde serait accepté.

J’ai collaboré avec des organismes caritatifs et sans but lucratif qui me semblaient importants et pertinents par rapport à mes expériences. J’ai commencé à collecter des fonds pour le premier centre d’accueil aux jeunes sans-abri de notre ville, j’ai organisé la Journée Terry Fox de notre communauté et je suis devenu un modérateur dans un forum communautaire consacré cette année à l’inclusion en Saskatchewan, un sujet particulièrement important étant donné l’augmentation de la haine envers les Asiatiques dans le monde. Pour moi, être Philippin, ce n’est pas seulement savoir préparer les repas délicieux propres à notre culture, c’est aussi tirer parti de notre éthique professionnelle et de notre hospitalité pour aider les membres de nos communautés qui sont dans le besoin.