Derrière le tablier vert : Voici comment l’expérience d’un partenaire Starbucks en tant que Néo-Canadien l’inspire à offrir les mêmes possibilités aux autres nouveaux arrivants
Au mois de mai, Starbucks met à l’honneur le Mois du patrimoine asiatique en publiant chaque semaine dans Échos Starbucks des articles qui racontent les histoires et les expériences particulières de ses partenaires (employés) panasiatiques.
Cette semaine, Jeff, gérant de district et responsable de l’engagement au sein du Réseau des partenaires panasiatiques du Canada, nous parle de son arrivée au pays et de la façon dont il aide les nouveaux arrivants.
Jeff
J’ai grandi à Taipei, capitale de Taïwan. J’ai un frère aîné qui y vit toujours avec ma mère. Je me considère chanceux d’être le deuxième fils, car dans la culture chinoise, les garçons puînés subissent moins de pression à l’égard des responsabilités liées à la famille et ont beaucoup plus de liberté.
Quand j’étais jeune, je rêvais de devenir ingénieur informatique. Étant donné que tout le codage se fait en anglais, j’ai supplié mes parents de me laisser déménager là où je pourrais apprendre la langue. Je me souviens que, durant mon enfance, ma mère adorait regarder des films en français. Elle trouvait la langue romantique. Mes parents ont donc décidé que je déménagerais à Montréal, au Québec, où je pourrais apprendre l’anglais et le français. Dans l’avion, j’ai choisi mon prénom anglais, Jeff, parce que je voulais être accepté par ma nouvelle communauté. Quand je suis arrivé au Québec, j’ai eu la chance de vivre dans une famille d’accueil qui était ouverte d’esprit et favorable à la diversité.
J’ai commencé à fréquenter l’école de langues où j’ai rencontré l’amour de ma vie. Nous ne parlions pas la même langue, mais nous savions que nous étions faits l’un pour l’autre. Nous nous sommes mariés jeunes. Dans mes cours de langue, tous les étudiants étaient immigrants. Alors, je ne me sentais pas comme un étranger, jusqu’à ce que j’essaie de trouver un appartement pour ma femme et moi. Lorsque je me renseignais sur les logements, le propriétaire me demandait : « De quelle nationalité êtes-vous? … Nous n’avons rien de disponible. » Ma belle-sœur, qui parlait la langue sans accent, a ensuite appelé pour nous et les mêmes personnes lui ont dit qu’il y avait amplement de logements disponibles! Elle nous a aidés à négocier l’obtention notre premier appartement. Même avec son aide, nous avons dû payer six mois de loyer à l’avance. Bien que cela ne m’arrive plus aujourd’hui, on me demande encore souvent si je parle anglais et français.
Après quelques années au Canada, j’ai commencé à travailler chez Starbucks. En tant que client, je voyais Starbucks comme une entreprise qui valorisait la diversité. C’est pourquoi je me suis joint à l’équipe à titre de gérant de district à Montréal. J’ai tout de suite vu comment l’équipe incarnait la mission et les valeurs de l’entreprise. Je ne me sentais pas comme le membre d’une minorité ou un collègue, mais plutôt comme un ami ayant les mêmes objectifs que les autres. En fait, c’était la meilleure décision que je pouvais prendre.
Mon expérience en tant que Néo-Canadien m’offre une perspective unique. Je comprends l’importance des occasions. Je sais à quel point il peut être difficile pour les nouveaux arrivants qui ont de la difficulté à parler français de trouver un emploi dans notre province. C’est pour cette raison que je laisse la chance à tous et que j’incite les autres à faire de même. Je suis fier des gérants de magasin de notre district, car ils sont toujours ouverts à embaucher de nouveaux partenaires qui sont encore en train d’apprendre le français. Il est important de donner aux gens la possibilité de travailler et d’apprendre la langue. Nous avons recruté de nombreux partenaires qui ont appris le français grâce à leurs collègues, et qui, plus tard, ont pu bénéficier de nos avantages sociaux pour étudier la langue. Je crois que c’est ainsi que nous changeons les choses.
L’an dernier, je me suis joint au Réseau des partenaires panasiatiques chez Starbucks Canada à titre de responsable de l’engagement. Le réseau a eu une incidence positive dans ma vie durant cette pandémie, car j’ai pu rencontrer ma famille virtuelle.
À une époque où la colère et la confusion engendrent une montée du racisme, je veux créer un nouveau mouvement de rapprochement et de positivité pour célébrer tout ce qui nous rend formidables.
J’espère qu’en racontant mon histoire, je pourrai inspirer d’autres personnes à faire de même, et que le monde apprendra que la culture asiatique repose sur l’esprit de communauté et la bienveillance envers les autres.